Panorama des pathologies infectieuses et non infectieuses de Polynésie française en 2025 Sous la direction d’Erwan Oehler et de Loïc Epelboin
Résumé
Overview of infectious and non-infectious diseases in French Polynesia in 2025
Tahiti or the “myth of Paradise”, Bora Bora, “the Pearl of the Pacific”. Who has never wanted to take a plane and come and land on the heavenly beaches of Polynesia, a French territory at the antipodes of mainland France lost in the middle of the Pacific? However, we do not imagine that 60% of Polynesians live below the metropolitan low-income threshold or that life expectancy is lower than that of the mainland due to the high prevalence of cardiovascular diseases with three quarters overweight population.
In addition to non-transmissible metabolic diseases, various pathologies common to temperate countries present specificities in Polynesia, leading to sometimes different management and medical reasoning. Indeed, in Polynesia where the islands extend over an area of the size of Europe, delays in treatment are frequent and it can sometimes seem difficult to send sick patients back to their isolated island. Certain pathologies that were once common in France, such as acute rheumatic fever, are still prevalent there, while others, such as gout, are rarely seen elsewhere in terms of prevalence or severity.
Even if the geographical distance has protected Polynesia from a number of tropical diseases including malaria or dangerous animals, this territory presents a range of varied infectious diseases including arboviruses, leptospirosis, tuberculosis and leprosy or angiostrongylosis. Skin infections are very common with their corollary of complications including endocarditis and osteoarticular infections. The sea, which is omnipresent, also poses certain dangers such as ciguatera poisoning and exposure to certain marine organisms.
Care is provided according to current medical standards thanks to European-level resources allowing diagnostic and therapeutic possibilities that do not exist in other Pacific island states.
The objective of this overview is to guide health care providers coming to or practicing in French Polynesia in their daily practice, but also practitioners taking care of people returning from Polynesia.
Panorama des pathologies infectieuses et non infectieuses de Polynésie française en 2025
Tahiti ou le « mythe du Paradis », Bora Bora ou la « Perle du Pacifique ». Qui n’a jamais voulu prendre l’avion et venir se poser sur les plages paradisiaques de la Polynésie, territoire français aux antipodes de la France hexagonale perdu au milieu du Pacifique ? Et pourtant, l’on ne s’imagine pas que 60 % des Polynésiens vivent en dessous du seuil médian de bas revenu métropolitain ou que l’espérance de vie est inférieure à celle de la métropole en raison de l’importante prévalence des maladies cardiovasculaires avec les trois quarts de la population en surpoids.
Outre les maladies métaboliques non transmissibles, différentes pathologies communes aux pays tempérés présentent en Polynésie des spécificités dont la prise en charge et le raisonnement médical diffèrent parfois. En effet, en Polynésie où les îles s’étendent sur un territoire grand comme l’Europe, les retards de prise en charge sont fréquents et il peut parfois sembler difficile de renvoyer des patients malades dans leur île isolée. Certaines pathologies autrefois courantes en France comme le rhumatisme articulaire aigu y sévissent toujours, d’autres, comme la goutte, présentent un caractère rarement vu ailleurs en matière de prévalence ou de gravité.
Même si l’éloignement géographique l’a préservée de nombre de maladies tropicales dont le paludisme, la rage ou les animaux dangereux, la Polynésie présente un large éventail de maladies infectieuses comme les arboviroses, la leptospirose, la tuberculose, la lèpre ou l’angiostrongylose. Les infections cutanées sont très fréquentes et, avec elles, leur corollaire de complications dont les endocardites et les infections ostéoarticulaires. La mer, qui est omniprésente, expose aussi à quelques dangers comme l’intoxication par la ciguatéra et expose aussi à certains organismes marins.
La prise en charge se fait selon les standards modernes de la médecine grâce aux ressources de niveau européen permettant des possibilités diagnostiques et thérapeutiques inexistantes dans les autres états insulaires du Pacifique.
L’objectif de ce panorama est d’orienter dans leur pratique quotidienne les soignants en exercice ou voulant venir exercer en Polynésie française et également les praticiens prenant en charge des personnes au retour de Polynésie.
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