Profile of fungal species involved in superficial cutaneous mycoses in Lomé (Togo)
Introduction. The diagnosis of superficial cutaneous mycosis (SCM) is very frequently evoked during dermatological consultations in tropical zones, but mycological confirmation is very rarely performed routinely. The aim of this study is to describe the profile of fungal species encountered during dermatology consultations in Lomé (Togo), to establish their relative frequencies and, above all, to discuss their responsibility in the lesions observed.
Method. This was a descriptive study carried out from February 2020 to March 2022, involving patients presenting lesions suspected of MCS, seen in dermatological consultations. Three dermatological consultation centers, all located in the city of Lomé, served as the setting for case enrollment. Each patient consulted who met the inclusion criteria (i.e. presenting a lesion of SCM and not under antimycotic treatment or having respected an adequate therapeutic window) had a sample taken from the suspected lesion(s). Samples were taken on site and analyzed at the Mycology Laboratory of CHU Sylvanus Olympio for biological confirmation.
Results. During the study period, 565 patients were enrolled and sampled, of whom 364 (64.4 %) were women. The median age was 31 years, with interquartile range (IQR) from 22 to 41 years. Direct examination and/or culture were positive in 84.7 % (479/565) of cases. The main fungal species identified were yeasts (63%), including Malassezia sp. (23.8%), other yeasts (39.2%), but also dermatophytes (22.8%), with Trichophyton mentagrophytes as the predominant species (10.8%), and molds (13.1%) including Aspergillus niger and A. fumigatus (3.1% each). Pseudo-dermatophytes were found in only 1% of cases. Fungal associations were also noted in 3.5% of cases. The most frequent associations were C. tropicalis, A. fumigatus and T. mentagrophytes-C. albicans, each found in 0.5% of cases.
Conclusion. The spectrum of fungi isolated in suspected cases of SCMs in Lomé is broad, but not all can be held responsible for the lesions observed. This diversity makes it essential to take a mycological sample for accurate identification of the fungus in any suspected case of SCM. Depending on the species isolated, this will enable treatment to be tailored to the patient’s needs.
Profil des espèces fongiques isolées lors de consultations dermatologiques à Lomé (Togo)
Introduction. Le diagnostic de mycose cutanée superficielle (MCS) est très fréquemment évoqué lors des consultations dermatologiques en zones tropicales, mais la confirmation mycologique y est très peu réalisée en routine. L’objectif de cette étude est de décrire le profil des espèces fongiques rencontrées à l’occasion de consultations de dermatologie à Lomé (Togo), d’en établir leurs fréquences relatives et, surtout, d’en discuter leur responsabilité dans les lésions observées.
Méthode. Il s’agit d’une étude descriptive réalisée de février 2020 à mars 2022. Elle a porté sur des patients présentant des lésions suspectes de MCS, reçus en consultation dermatologique dans les trois services de dermatologie de Lomé. Les prélèvements ont été réalisés sur site pour les lésions fortement suspectes de mycoses et analysés au Laboratoire de mycologie du CHU Sylvanus Olympio pour une confirmation biologique.
Résultats. Au cours de la période d’étude, 565 patients ont été enrôlés pour prélèvement. Trois cent soixante-quatre (64,4 %) étaient des femmes et l’âge médian était de 31 ans, avec un intervalle interquartile (IIQ) de 22 à 41 ans. L’examen direct et/ou la culture ont été positifs chez 84,7 % (479/565) d’entre eux. Les principales espèces fongiques identifiées étaient des levures du genre Malassezia (23,8 %), d’autres levures (39,2 %), mais également des dermatophytes (22,8 %), avec pour espèce prédominante Trichophyton mentagrophytes (10,8 %), et des moisissures (13,1 %) dont Aspergillus niger et A. fumigatus (3,1 % chacun). Les pseudo-dermatophytes n’ont été retrouvés que dans 1 % des cas. Des cas d’associations de mycètes ont été également notés dans 3,5 % des cas.
Conclusion. Le spectre des mycètes isolés dans les suspicions de MCS à Lomé est large, mais tous ne peuvent pas être tenus pour responsables des lésions observées. Cette diversité impose donc la réalisation d’un prélèvement mycologique pour une identification précise du mycète devant toute suspicion de MCS. Selon l’espèce isolée, ceci permettra d’adapter au mieux le traitement.