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Santé publique/Public health

Vol. 4 No 3 (2024): MTSI-Revue

Prévalence du VIH, de la syphilis et facteurs associés à l’infection au VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et chez les professionnelles du sexe au Togo en 2022

DOI
https://doi.org/10.48327/mtsi.v4i3.2024.433
Publiée
2024-07-08

Résumé

Prevalence of HIV, syphilis and factors associated with HIV infection among men who have sex with men and among female sex workers in Togo in 2022

Introduction. Data on HIV infection in sub-Saharan Africa show high prevalences in key populations. The objectives of this study were to measure the prevalence of HIV, syphilis and factors associated with HIV infection among men who have sex with men (MSM) and female sex workers (FSW) in Togo.

Method. We conducted a cross-sectional study targeting MSM and FSW in the 6 health regions of Togo in 2022. Respondent-Driving Sampling (RDS) was used. Sociobehavioral, HIV and syphilis seroprevalence data were collected and expressed as percentages of balanced risks.

Results. A total of 2 110 MSM and 3 221 FSW were included in our study. Half of the MSM (53.3%) and FSW (49.7%) were aged between 15 and 24 years. The weighted prevalence of HIV was estimated at 8.7% (95% CI: 7.5%–9.9%) among MSM and 5.8% (95% CI: 5%–6.6%) among FSW. Syphilis incidence was 0.6% (95% CI: 0.3%–0.9%) and 0.2% (95% CI: 0%–0.3%), respectively in MSM and FSW. In multivariate analysis, MSM with: an age over 25 years (OR = 1.71; 1,96: p = 10-8); a notion of condom tear in the last twelve months (OR = 1.26: p = 0.001), and more than two male sexual partners in the last six months (OR = 1.96: p = 10-7), would be at greater risk of contracting HIV. FSW with at least one sign of sexually transmitted infections (STI) in the last six months were at greater risk of contracting HIV than those with no sign of STI (OR = 1.24: p = 10-7).

Conclusion. The results of our study show that HIV prevalence is high in Togo among MSM and FSW. Efforts must be redoubled to create a more favorable socio-cultural and legal environment for these populations in order to achieve a greater impact from HIV control interventions.

Prévalence du VIH, de la syphilis et facteurs associés à l’infection au VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et chez les professionnelles du sexe au Togo en 2022

Introduction. Les données de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) en Afrique subsaharienne montrent des prévalences élevées dans les populations clés. Les objectifs de cette étude étaient de mesurer la prévalence du VIH, de la syphilis et les facteurs associés à l’infection au VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) et chez les professionnelles du sexe (PS) du Togo.

Méthode. Nous avons réalisé une étude transversale ciblant les HSH et les PS dans les 6 régions sanitaires du Togo en 2022. La méthode d’échantillonnage basée sur les répondants (Respondent-Driving Sampling : RDS) a été utilisée. Les données socio-comportementales, de séroprévalence du VIH et de la syphilis ont été collectées et exprimées en pourcentages et risques pondérés.

Résultats. Au total, 2 110 HSH et 3 221 PS ont été inclus dans notre étude. La moitié des HSH (53,3 %) et des PS (49,7 %) avait un âge compris entre 15 et 24 ans. La prévalence pondérée du VIH était estimée à 8,7 % (IC 95 % : 7,5 % à 9,9 %) chez les HSH et 5,8 % (IC 95 % : 5 % à 6,6 %) chez les PS. Celle de la syphilis était respectivement de 0,6 % (IC 95 % : 0,3 %-0,9 %) et de 0,2 % (IC 95 % : 0 %-0,3 %) chez les HSH et les PS. En analyse multivariée, les HSH ayant : un âge supérieur à 25 ans (OR = 1,71, p=10-8) ; une notion de déchirure de préservatif au cours des douze derniers mois (OR = 1,26, p = 0,001), et plus de deux partenaires sexuels masculins au cours des six derniers mois (OR = 1,96, p=10-7), seraient plus à risque de contracter le VIH. Les PS ayant présenté au moins un signe d’infection sexuellement transmissible (IST) au cours des six derniers mois seraient plus à risque de contracter le VIH comparées à celles n’ayant aucun signe d’IST (RC = 1,24, p =107).

Conclusion. Les résultats de notre étude montrent que la prévalence du VIH est élevée au Togo chez les HSH et les PS. Des efforts doivent être redoublés pour avoir un environnement socio-culturel et juridique plus favorable à ces populations.